Billet d’humeur
Guy Dieppedalle
Architecte de mots éphémères
15 09 2016
Le porteur d’histoire.
De Alexis Michalik. Par les Tréteaux de la Cumane. St Marcellin (38)
C’est tout d’abord une histoire ordinaire. Celle de Martin Martin qui doit aller enterrer son père dans les Ardennes. Et puis il découvre, là-bas, un manuscrit. Et le nom d’une femme. C’est là que le suspense t’aspire dans un long périple. Tourbillonnant. Epoustouflant. Les petites histoires s’emboîtent dans d’autres récits. Et t’entraînent. Sur les pistes du Sahara. Dans un bistrot des Ardennes. Chez une famille du Canada. Tu y croises Alexandre Dumas. La petite histoire rencontre la Grande Histoire de France. Alors tu te poses la question : Cette femme, très riche, a-t-elle vraiment existé ? Ce conte est-il véridique ? Existe-t-il un fond de vérité à toute histoire ? Sommes-nous, nous aussi, des porteurs d’histoires ?
Une pièce sous forme de théâtre en mouvements. Les scènes s’écoulent comme des torrents intrépides. Poétiques. Humoristiques. A la manière des pages d’un livre soulevées régulièrement par le souffle d’un vent du sud. Qui te décoiffe. Te colle sur ton siège. Une mise en scène réglée comme une horloge. Celle du temps qui passe. Celle d’un orfèvre de l’âme humaine. Huit comédiennes et comédiens qui ont la pêche. Déterminés. Passionnés. D’une belle qualité artistique. Qui nous font découvrir l’originalité de ce texte. Nous montrent un merveilleux théâtre d’amateurs. Nous poussent à aimer l’être humain. Celle ou celui que nous rencontrons dans nos histoires du quotidien. Bravo. Merci.
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